Entre les deux tours des élections régionales, il y avait ce jeudi 18 mars réunion du conseil municipal à La Chaise-Dieu. Ces réunions se tiennent sous le regard des anciens maires. Pascal Perrin, élu maire en 2008, compte en effet dans son conseil municipal son prédécesseur Robert Flauraud, actuel conseiller général, et son ante-prédecesseur, Michel Communal, aujourd'hui adjoint chargé des finances. Une illustration du changement dans la continuité. Enfin, un tableau, rappelle aux élus et au public (six personnes ce soir là) la liste des maires successifs de La chaise-Dieu depuis la Révolution.
L'urgence qui justifiait cette réunion, c'était la gestion du village de vacances de la Tour : http://www.giteschaisedieu.com/, près du plan d'eau de La Chaise-Dieu. Depuis le retrait de VVF fin 2008, le village d'environ 250 lits, propriété de la commune, est géré par un particulier, Fabrice De Courson, aux termes d'un contrat de deux ans qui n'offre pas de perspectives suffisantes pour que les investissements qui sont nécessaires soient engagés (portes ouvertes ce dimanche 21 mars).
Après en avoir délibéré, la commune a donc décidé d'engager une procédure de délégation de service public afin d'affermer pour une durée de 12 à 18 ou 20 ans, à négocier, la gestion du village. Les candidats à la gestion seront invités à déposer leur offre très prochainement. Les seules conditions précises pour le moment semblent être d'ouvrir le village toute l'année et de moderniser les installations de chauffage ainsi que l'isolation des batiments. La négociation définira les autres modalités de la délégation de gestion, tarifs des prestations, redevance due à la commune, éventuel intéressement de la commune aux résultats... Si tout se passe bien l'attributaire pourrait être désigné d'ici quatre mois.
La délégation de service public, les élus de La Chaise-Dieu en sont devenus des experts. La procédure vient d'être engagée pour la réalissation d'un réseau de chaleur au bois, elle est pratiquée depuis lontemps pour la gestion de l'eau avec la Lyonnaise des eaux, et on découvrira en séance qu'il faudrait sans doute y recourir pour gérer les huttes implantées au camping municipal.
Passé ce gros morceau et le renouvellement d'une convention d'occupation par une association du 1er étage de la gare on en vint aux questions diverses. Les sujets ne manquent pas. Aucune décison formelle sur ces points mais un échange d'information qui permet de formuler des orientations, de préparer les décisions de demain, d'alerter sur telle ou telle affaire. Stationnement des poids lourds sur la commune, nécessité de créer un réseau d'assistantes maternelles, fleurissement des entrées de ville, fusion des syndicats mixtes ferroviaires, frais de fonctionnement de l'auditorium en cours de construction, permis de construire en instance, évolution des impôts locaux, stationnement sur la place de la fontaine l'été, barrières de dégel, Amicale laïque...
Tout cela se passe dans un climat serein ou chacun peut s'exprimer, est écouté par les autres, le maire dirige les débats avec calme, pédagogie, rappelle les contraintes budgétaires, recherche visiblement le consensus.
Un bel exemple de démocratie vivante, de proximité, à l'écoute des citoyens.